Naissance de Chloé à Hautepierre le 26 septembre 2017
Témoignage des parents :
"Nous sommes mi-février 2017 et nous apprenions avec une grande surprise que nous allions agrandir la famille. Dès lors que j’ai vu ce petit cœur battre je savais que je voulais une grossesse et surtout un accouchement différent du premier, moins stressant, moins « médicalisé » et surtout me souvenir des moindres détails. J’ai tout de suite pensé au projet de Maxime, que j’avais repéré quelques mois après la naissance de ma première fille et j’avais été emballée ; montrer ce qu’il se passe derrière les portes de la salle d’accouchement, un projet unique et tellement plein de sens. J’en ai parlé avec mon mari, puis nous avons pris contact avec Maxime. Je me suis tout de suite senti à l’aise et je savais qu’il serait loin d’être « trop » présent le jour J.
Les mois passent et malgré mon métier d’infirmière la grossesse s’était plutôt bien passée mais les dernières semaines étaient plus difficiles et mon corps commençait sérieusement à fatiguer. Ce jour du 25 septembre je devais seulement aller à l’hôpital pour un contrôle, monitoring pour bébé et surveillance tensionnelle pour moi. Mon mari m’avait emmené et finalement tout s’est précipité et les médecins ont décidé de me déclencher. Tout se bousculait dans ma tête ; ça n’était pas le moment, pas le bon jour, qui allait récupérer la grande à l’école… ; mais je savais aussi qu’il ne fallait pas trop attendre. Les médecins et les sages-femmes nous donnent quelques heures de répit pour nous organiser. Mon mari est parti chercher la grande et la déposer chez les grands-parents et moi je suis allée papoter avec mes collègues histoire de penser à autre chose.
19h rendez-vous en salle d’accouchement pour le déclenchement, je reste quelques heures sous monitoring puis retour en chambre pour ce qui devait être une longue nuit d’attente. Maxime m’a rejoint vers 22h et mon mari à 23h pour le 1 er contrôle. Rien n’a vraiment bougé, qu’à cela ne tienne je décide d’aller dans la baignoire en « salle nature », chose que je n’avais pas pu faire pour mon 1 er accouchement. Les choses se sont accélérées au bout de quelques heures et les contractions étaient devenues plus qu’intense. Maxime était toujours là mais je ne le remarquais pas. Mon mari appelle la sage-femme, à ce moment les contractions étaient au plus haut et ne me laissaient aucun répit. Le temps de m’amener dans une autre salle, le travail s’était encore accéléré. Je demande la péridurale ; ma collègue anesthésiste se tenait prête pas très loin de la salle d’accouchement. On demande à mon mari et à Maxime de sortir quelques instants. Ce que je ne savais pas à ce moment- là c’est que bébé était beaucoup plus pressé que prévu. Le temps de finir tout juste la désinfection au niveau de mon dos, une énorme contraction me submerge, je perds les eaux. La sage-femme a tout juste le temps de m’installer un minimum elle me dit qu’elle voit la tête, bébé est arrivé en quelques minutes. Il est 2h45 toute tremblante sous le coup de l’effort intense et de l’émotion, j’appelle mon mari pour lui annoncer qu’il est papa pour la 2 ème fois d’une magnifique petite fille. Maxime et lui remontent le plus vite possible, la sage-femme propose à mon mari de couper le cordon, encore un petit peu de peau à peau avec moi avant d’être pesée, mesurée…un beau bébé de 52cm et 3kg800, puis câlin avec papa.
Merci Maxime d’avoir immortalisé ces instants, d’avoir tenu toute la nuit malgré la fatigue et la longue journée qui t’attendait le lendemain. Quelle émotion quand nous avons revu les photos, tu as su capter l’intensité de chaque instant, des bons moments comme des plus difficiles. Car l’accouchement c’est ça ; un moment fait de rires, de larmes, de cris, de douleurs mais qui se termine en apothéose par l’acte de donner la vie à ce petit être, fruit de notre amour. Nous aurons ces souvenirs toute notre vie et surtout Chloé aura les images de ces tout premiers instants, quelle chance !” ELB
"Le 25 septembre 2017 aux alentours de 10h, je reçois un coup de téléphone de ma femme qui vient de sortir de chez son médecin.
Elle m’informe que suite à son Holter du weekend et sa prise de médicament, le gynécologue a informé le généraliste qu’il fallait un suivi indispensable du bébé à l’hôpital.
Je quitte mon travail en urgence pour la récupérer, avec toutes les affaires « au cas où » les choses doivent évoluer.
Arrivés à l’hôpital tranquillement, nous voyons un médecin qui examine ma femme mais qui doit en référer à son supérieur pour prendre une décision. Après avoir vu ce supérieur, il nous confirme qu’ils doivent procéder au déclenchement de l’accouchement pour le bien de la maman et du bébé.
S’en suit un marathon d’organisation, aller chercher la grande à l’école, promener le chien, déposer la grande chez les grands-parents, préparer quelques affaires de dernières minutes.
Malheureusement je n’ai pas pu être auprès de ma femme pour la première étape du déclenchement.
Je ne suis revenu à l’hôpital qu’à 23h car nous devions revoir le médecin afin de connaitre l’évolution du travail.
Quand je suis arrivé, Maxime était déjà présent dans la chambre avec ma femme.
Nous sommes retournés en consultation, verdict, le travail avance tout doucement et si cela continue comme cela, nous nous reverrons le matin à 7h pour une nouvelle application de gel pour le déclenchement.
Direction la salle nature pour essayer de se relaxer, j’essaie d’être le meilleur soutien pour ma femme, mais dans ces moments-là, quand les contractions sont à leur plus haut niveau, il est difficile de vraiment savoir quoi dire. On ne peut qu’être présent.
En sortant de la baignoire les contractions deviennent insoutenables et l’on appelle la sage-femme. Ma femme prend la décision d’avoir la péridurale. Nous changeons de salle, ou on l’installe pour la mise en place de la péridurale. C’est à ce moment que l’on nous demande à Maxime et moi-même de sortir le temps de la poser.
Comme pour le premier accouchement de ma femme, on me demande de revenir tranquillement dans 30 minutes.
Avec Maxime, nous descendons voir des collègues de travail du service de sécurité incendie.
Alors que nous discutons et buvons quelque chose, mon téléphone sonne. Un numéro que je ne connais pas, je décroche, et voilà que c’est ma femme qui m’annonce que je suis papa pour la seconde fois !
Incroyable, ni une, ni deux, nous posons tout et remontons en courant dans le service.
Nous arrivons juste à temps pour que je puisse couper le cordon. Et voir ma seconde merveille de 52cm pour 3kg808 née à 02h44.
Ma femme a été une vraie guerrière et a finalement accouché sans péridurale, car ils n’ont pas eu le temps de la mettre en place le tout en moins d’une minute !
Je tenais à remercier Maxime pour son professionnalisme, car j’avais quelques appréhensions en participant à ce projet.
J’avais peur de ne pas pouvoir vivre cet accouchement de la même manière que le premier.
Mais Maxime a su s’effacer dans certains moments, et j’ai pu partager cet événement avec ma femme comme je le pensais.
Sauf la fin 😉" GB
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Photos réalisées au pôle de gynécologie-obstétrique des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg.